Gros plan : Gélules
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En savoir plus sur les gélules

Dans le monde de la phytothérapie et de la micronutrition, l’utilisation de gélules est particulièrement utile pour mieux maitriser le dosage et pour administrer des extraits de plantes, des vitamines, des minéraux, … lorsque le goût ou/et l’odeur est particulièrement désagréable ou lorsque le complément alimentaire est trop difficile à mettre sous forme de comprimé. C’est actuellement le format le plus courant et également le plus plébiscité.

La gélule passant dans le système digestif, son enveloppe est donc aussi à considérer comme un ingrédient en tant que tel. Il fait alors sens de connaitre sa composition, sa nature et son mode de fabrication.

  • Les gélules d’origine animale (E441) :
    • Gélatine de boeuf, de porc ou d’oiseau:
      La gélatine est naturellement présente dans les tissus animaux comme le cartilage, les os et la peau. Elle est historiquement le premier matériau pour fabriquer une gélule et a pour avantage d’avoir un coût de production réduit ainsi que de se dégrader facilement dans l’organisme. Mais ne convenant pas à tout le monde, par choix religieux, par l’évolution des consciences autours du respect des animaux, de par les scandales sanitaires (comme la vache folle ) autour de la viande, ce type de gélule est de moins en moins utilisé.

    • Gélatine marine :
      Elle est obtenue à partir des peaux de poissons par le biais de traitements physiques simples. Elle a l’énorme avantage de permettre de valoriser les coproduits de la pêche et donc de diminuer ses déchets. Elle convient aux personnes qui mangent des produits marins mais pas aux végétariens ni aux végétaliens ni aux personnes ayant des problèmes d’allergie aux poissons.

    Les gélules d’origine animale ont une très bonne capacité à protéger les composants de l’oxygène.


  • Les gélules d’origine végétale :
    • HPMC (E464):
      L’hypromellose (ou hydroxypropylmethylcellulose) est issue de cellulose végétale. Elle est la première matière découverte pour fabriquer des gélules compatibles avec un régime végétalien. Le processus de fabrication de ces enveloppes fait intervenir des solvants chimiques. Alors… Y a-t-il des résidus de produits chimiques?
      Selon les sites sur lequel vous êtes, la réponse sera oui, non, dans le doute, … Peut-être que la réponse dépend alors davantage de la qualité des processus et du sérieux du laboratoire.
      Elle est particulièrement intéressante lorsque des composants ont tendance à retenir l’humidité de l’air, en effet les gélules en HPMC ont l’avantage de très bien protéger de l’humidité.
      Chez certaines personnes, il peut arriver que l’hypromellose fermente dans le gros intestin et provoque à haute dose des problèmes intestinaux, constipations, ballonnements et diarrhées.

    • Pullulan (E1204):
      C’est un polysaccharide naturel soluble dans l’eau produit par un procédé de fermentation naturel à partir d’amidon de tapioca grâce à une souche extraite de champignon. Sa fabrication ne fait intervenir aucun produit chimique mais des matières comme la gomme de guar et des extraits d’algues (carraghénane E407).
      Le pullulan a été classé par l’Europe, le Japon, les États-Unis et le Canada comme étant non nocif pour l’organisme (et aussi non allergène pour l’Europe) et a été approuvé par l’organisme international Vegetarian Society.
      Les gélules en pullulan sont particulièrement efficaces pour protéger les composants de l’oxygène.

  • Le label BIO:
    • Les gélules en gélatine porcine et en gélatine marine sont certifiables BIO en Europe à l’inverse de celles en pullulan, en gélatine bovine et en gélatine aviaire.

    • Pour les gélules en HPMC c’est plus compliqué…
      Logiquement dans la règlementation, pour qu’un produit puisse être labellisé Bio, il faut qu’au moins 95% des ingrédients au total soient d’origine agricole et biologique.
      Les gélules en HPMC ont été autorisées dans les compléments alimentaires BIO en Europe car elles ont été exclues du pourcentage d’ingrédients biologiques dans le produit.

    Ainsi les laboratoires sont obligés de se positionner en fonction de ces différences parfois difficilement compréhensibles.

  • Les excipients :

    Dans un grand nombre de gélules, on retrouve l’utilisation d’excipients (substances autres que les principes actifs) afin de conférer au produit final une consistance donnée ou d’autres caractéristiques physiques ou gustatives. Il peut aussi servir à acheminer le principe actif vers son site d’action et à contrôler son absorption par l’organisme. Mais on retrouve régulièrement cette question : Est-ce que certains excipients peuvent être dangereux ?

    Les excipients sont rigoureusement réglementés, afin de protéger la santé des consommateurs. Les additifs autorisés sont les seuls à pouvoir être utilisés dans les produits vendeurs en UE. On pourrait donc se sentir rassuré… mais comme précédemment avec les scandales sanitaires, là encore on constate que certains excipients (dioxyde titane, parabènes, stéarate de magnésium, talc, …) sont controversés pour l’Homme… sans parler de présence possible de nanoparticules dans certains d’entre eux. Le sujet semble donc bien complexe, mais il apparaît que tous les excipients ne sont pas totalement sécuritaires.

    On trouve actuellement à l’achat des gélules vides à remplir soit même, mais dans le cas d’un produit tout fait, préférez une version de qualité pour ses composants bien sûr mais aussi avec le moins d’excipient possible et si vous avez un doute, n’hésitez pas à vous renseigner.

Il serait vraiment dommage de se faire du bien d’un côté pour se faire du mal de l’autre !

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